Liberté, Egalité, fraternité

Liberté égalité

Trois mots qui résonnent aux oreilles comme une volonté extrême, mais qui à ce jour, sonnent un peu comme chant lointain.

Dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui ne date pas d’hier il est dit :

«la liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui; elle a pour principe la nature; pour règle la justice; pour sauvegarde la loi; sa limite morale est dans cette maxime: ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait .Ça a le mérite d’être clair. 

Pourtant il nous faut le lire, le relire, l’entendre, pour bien le comprendre ? Pas exactement, mais plus, pour ne pas l’oublier et là sans aucun désir de polémiquer et peut être avec une certaine naïveté, nous nous demandons pourquoi ces mots ne vont pas de soi «chez nous» , ce fameux chez nous qui est à l’origine du texte pré-cité et des mots magiques «Liberté, Égalité, Fraternité».

Il n’est pas un village, une ville qui n’ai pas ces trois mots indiscutables dans leur beauté de sens, gravés dans la pierre. 

Et les amoureux fous jusqu’à une passion dévorante, qui aveugle parfois, du fameux 

« chez nous» ne peuvent balayer d’un revers de la manche ce triptyque qui nous rend fières du pays dans lequel nous vivons.

Mais aujourd’hui nous sommes témoins d’une maltraitance quotidienne qui se fait, non pas sous le manteau mais sous les feux de la rampe de ces mots lourds de sens, de bon sens et dignes d’une belle pensée.

Aujourd’hui on montre du doigt, on juge à tout va, on redoute la différence, on refuse les choix de vie d’autrui les plus personnels, tout est jeté en pâture à la une, on vilipende ceux qui veulent vivre tranquille «leur différence», mais d’ailleurs  de quelle différence s’agit il ? 

Faudrait il pour un monde meilleur que nous soyons tous sortis du même moule, comme des madeleines ? Et où est passée cette fierté d’une diversité enrichissante et stimulante ?

Beaucoup de questions sans en être vraiment je vous l’accorde, au café du commerce si vous lancez le sujet dans les secondes qui suivent, le petit café silencieux devient en un instant la plus bruyante des tribunes, les mots, des meilleurs au pires fusent et sifflent comme des balles, ceux qui paraissaient si calmes devant leur café, le regard vague prennent des allures de procureur pour certains, d’avocat de la défense pour d’autres et ainsi le procès peut durer des heures sans que ni victimes ni coupables ne soient présents et cités. 

La belle maxime du « ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait» 

devient très vite un « fichez moi la paix» virulent, très résumé mais plus direct. 

Et puis dans le brouhaha de noms d’oiseaux qui s’échangent ou se jettent plus exactement à la figure, il y a la fameuse phrase qui vient conclure le faux débat et rétablir le calme je cite « de toute façon tout cela c’est la faute à la crise !»

Il est des sujets qu’il n’est pas bon d’abordés ni au café du commerce, ni dans les diners en familles et finalement d’une maxime que l’on espère au présent nous passons à une autre plus prudente « pour vivre heureux vivons cachés» 

C’est une autre liberté…