55 jours pour un _ je vous aime et un merci _

55 jours pour un _ je vous aime et un merci _

55 jours de confinement
et le 11 Mai sonne comme une journée de liberté retrouvée.

Faudrait-il que durant ces 55 jours nos neurones aient fondus comme une motte de beurre au soleil pour penser que cette liberté sera une respiration sans entrave, sans mauvais jeu de mots.

Durant 55 jours nous avons eu le temps de …réfléchir, de lire, d’écouter, de nettoyer, de tourner en rond ou de rien; ou pire, de nous lamenter.

Mais l’humain est ainsi fait : il lui faut une petite dose de plainte pour pouvoir apprécier les bonheurs aussi fugaces soient-ils.

Au-delà de freiner ce virus qui nous nargue de façon morbide, le confinement nous a appris qu’il est parfois complexe de vivre 24 heures sur 24 avec les autres et avec soi !

55 jours de confinement et pas une ligne, pas un mot, la page blanche, désespérément blanche… En même temps, cela repose.

Pourtant durant cette période inédite, nombreux sur les réseaux sociaux ont raconté leur quotidien, leur solution pour vivre ce « restez chez vous »

Et ce n’est pas sans un certain plaisir, comme vous j’imagine, que j’ai regardé ces bouts de vie donnés à la vue de tous. J’ai aimé ces chansons offertes, ces concerts privés, j’ai boudé et râlé face à des nouvelles toutes plus stupides les unes que les autres. J’ai été émue et solidaire face à cette belle reconnaissance pour le personnel soignant.

Enfin nous avons souligné le divin savoir faire de ceux qui sauvent des vies et nous ne le ferons jamais assez.

Pourtant toujours pas une ligne, pas un mot à écrire, comme une fainéantise extrême du clavier.

Un vide qui vous rend sec et muet. Un petit souci qui chaque jour fut identique malgré les différents essais.

J’ai dit souci, pas problème, car le vrai problème c’est le virus et ses conséquences.

Il y a deux jours lors d’une discussion téléphonique avec deux amis, l’un des deux m’a dit: “écris ! Écris un billet d’humeur sur le déconfinement, je suis certain qu’il sera bien”

La phrase et l’intention étaient douces et bienveillantes. Et là, je me suis dit: à mon tour de raconter un petit bout de ma vie ou plus exactement de parler d’eux, de ces deux amis.

Si ce confinement a eu un point positif c’est de mettre en exergue une belle solidarité, comme une humanité retrouvée, nous sommes nombreux à désirer que demain ce soit encore le cas.

J’ai une chance inouïe : il y a plusieurs mois, la vie a mis sur mon chemin deux être qui conjuguent humanité et solidarité au présent, sans se forcer, d’un naturel tellement rafraichissant qu’il vous réconcilie avec notre monde.

Fabrice et Romain sont discrets et à cet instant précis rouges de confusion.

Une phrase les résume au mieux “nous travaillons sur votre site et nous nous occuperons du notre après”

Ces deux êtres, que familièrement j’appelle “les garçons” sont une éclaircie dans le monde de l’entreprise et du travail.

Leur talent irradie et eux restent humbles.

Je les aime énormément.

Et en écrivant ces derniers mots je me dis que finalement

55 jours de confinement…pour un “je vous aime”

55 jours de confinement pour un Merci …

C’est peut être cela que l’histoire retiendra.

Et permettez ce message personnel : « je vous aime et prenez soin de vous les garçons”

Des questions ? pas de questions ? ça m’arrange.

Fabrice Milloz / Romain Gentilella

https://www.atelier-du-design.com