L’Amour

L’amour…
Rien que de le dire le coeur s’emballe, l’esprit s’évade.
Le mot est magique, il contient tant de rêves, d’espoirs, de souvenirs, de désirs, de déceptions, il fait du bien et il fait mal, il est le meilleur médicament aux maux qui nous assaillent mais quand il en est la cause notre coeur se fond pour disparaître dans une larme.
L’amour a éveillé bien des plumes depuis des siècles tant il suscite le questionnement, tout autant qu’il plonge des bouches dans un silence plus lourd que le pire des fardeaux quand il prend des allures d’interdit ou quand son partage ne va pas de soi.
L’amour s’affiche au cinéma, au théâtre, il est le sujet sans fin prenant toutes sortes d’allures car quelque soit le costume, la robe, la couleur peau, la prière choisie ou pas, à l’amour tout va.
L’amour qui attache deux mains jusqu’au dernier souffle de l’une ou de l’autre, c’est l’amour avec un A majuscule diront certains, à juste titre, mais ne versons pas tout de suite notre larme car avant que l’amour ne s’affiche ainsi en lettres de noblesse, la route est parsemée d’embuches, de surprises plus étonnantes les unes que les autres, parfois divines, parfois de celles dont on se passerait bien.
L’amour qui mène à la vie à deux ne ressemble pas toujours à un joli bouquet de violettes comme dit une vieille chanson, ou, avec plus de modération, disons que, avant que les fleurs ne s’affichent fièrement et naturellement à chaque printemps il faut pratiquer l’art du jardin de façon subtile, avec attention et sans jamais croire que nous sommes à l’abri d’une petite gelée passagère, certes, mais dévastatrice pour les fleurs à venir et tant espérées.
Et quand on a ni la main verte, ni le sens inné de la patience, de l’abnégation, le jardin prend des allures de jachères et la vie à deux un faux air, mais un air quand même de foire foraine où les pommes d’amour font mal aux dents.
C’est la chanson du oui mais non, qui tourne en boucle, du toi tu veux, moi je ne veux pas,
pourquoi ceci et pourquoi pas cela, une chanson qui peut vite donner mal à la tête si ni l’un, ni l’autre n’appuie sur «off». Et du bouquet de violettes nous passons à des piles d’assiettes en miettes au quatre coin de la cuisine dans le meilleur des cas.
Et pour sourire un peu:
c’est ainsi, que beaucoup de services de table offerts par des belles mamans attentionnées ont vu leur dernières heures sonner et tout cela pourquoi ?
Pour des “je t’aime” pas dit ou simplement oubliés. Des “ je t’aime” comme des vacances au soleil, comme un rêve les yeux ouverts, loin de tout ce qui est gris et nous sape le moral, des vacances aux allures d’école buissonnière ! N’est ce pas un rêve merveilleux à vivre à deux ? Mieux de vivre ensemble sans heurts .
Seulement quand l’un veut et l’autre pas c’est le rêve qui fait : Oui mais non …
et l’amour dans tout ça ?
« se voir le plus possible et s’aimer seulement,
sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un remords nous ronge, vivre à deux et donner son coeur à tout moment»
Alfred de Musset.
Des questions ? Ah non je n’ai plus d’assiettes !