Essayons d’être heureux

Essayons d'être heureux

Essayons d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple.

Cette douce phrase de Jacques Prévert, peut en ces jours, résonner à nos oreilles comme un défi fou à relever pour que la vie soit encore… Vie.

Essayons d’être heureux en affichant un sourire à se décrocher la mâchoire;

Masqués certes, je vous l’accorde, mais la vie ne vaut-elle pas ce prix ?

Un sourire radieux, même caché, se devine sans mal par les yeux.

Ainsi les petites pâtes d’oie qui n’ont guère de ressemblance avec l’anatidé, précédemment cité, se plissent de bonheur. Ces dernières sont d’ailleurs souvent le souvenir de moultes éclats rires d’un chemin de vie bien rempli.

Être heureux coûte que coûte, le vouloir à tout prix, ne désirer que cela, ne dire mot, ne serait-ce que quelques instants, des maux qui nous encombrent, les cacher au plus profond d’une poche et mettre son mouchoir dessus…

Ce n’est pas vouloir omettre la réalité, mais juste refuser que celle-ci grignote notre moral jusqu’à gommer notre bonne humeur légendaire, notre soif de plaisir gourmand, notre naturel si jovial.

Et si là, vous estimez que j’exagère, je ne vais pas vous contredire, je pense même que l’une des solutions est celle ci.

Exagérer, ou à contrario, plus précisément, se contenter de peu, s’émerveiller des choses que peut être nous ne voyons plus ou peu.

Être heureux de la pluie qui tombe enfin sur une terre trop sèche, être heureux d’un rayon de soleil d’automne furtif qui se glisse entre les nuages.

Être heureux de pouvoir dire, entendre et voir, heureux d’être libre, tout simplement d’être en vie.

Refuser obstinément la politique du verre à moitié vide, ne désirer qu’une seule chose: sourire au plus profond de nous.

Nous avons tous de multiples raisons, des plus légères aux plus terribles, d’être triste, mais en ce monde “fichtrement” cabossé, il est bon de mettre notre esprit sur “pause”.

D’aucuns vous diront que le bonheur c’est d’être riche ou amoureux, ou mieux, les deux et en même temps. D’autres, plus sages peut être, plus aguerris sûrement, vous diront que le bonheur c’est juste d’être riche d’un coeur qui bat et si ce n’est pas la chamade ce n’est pas grave, il bat et souligne le souffle de vie.

Nous revenons toujours à l’essentiel, être en vie.

À ceux qui ont connu les larmes de la disparition des êtres aimés, ce mot de trois lettres résonne plus fort que jamais.

Je ne nie pas qu’il faut parfois du courage, une force extreme pour surmonter les aléas multiples et variés, mais si l’on décide de tout son être de sourire quoi qu’il nous en coute, sourire aux autres et à nous-même, étonnamment le quotidien devient un peu plus agréable, les échanges plus gracieux et la vie doucement plus lumineuse.

Alors oui, faisons de cette phrase de Jacques Prévert la notre:

Essayons d’être heureux, ne serait ce que pour donner l’exemple.

Des questions ? Pas de questions ? Non juste un sourire… Comme je vous comprends !