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Nous vivons dans un monde d’images, elles sont partout et envahissent le moindre recoin de notre quotidien. Elles sont aussi le témoin du moindre recoin de notre quotidien, et juste entre nous, je ne crois pas, me semble t’il, qu’elles soient toutes appropriées à une diffusion de masse. Mais là les avis peuvent diverger et comme on le dit « à chacun son avis ».

En revanche il est indéniable que l’image régie nos vies numériques, télévisuelles, nos vies tout court.
Rares sont les parutions ou les posts, si vous préférez, qui ne se font sans image, de peur qu’ils ne remportent l’adhésion désirée par l’auteur de ces derniers.
L’image a remplacé les mots au même titre que le sms: la parole, l’échange de vive voix et ne parlons même pas d’une relation épistolaire, c’est d’un autre monde.
L’image s’est imposée, incrustée et comme pour tout ce qui est en sur abondance il y a à boire et à manger.
Peu importe que la qualité soit là où pas, une digression sur ce sujet n’aurait guère d’intérêt, à part enfoncer des portes ouvertes et franchement nous avons connu plus utile.
Justement cette frénésie d’images est elle utile ?
C’est peut être cette question qui pourrait ouvrir les vannes, avec de multiples réponses, toutes plus contradictoires les unes que les autres. Nous aurions à coup sur à un moment ou un autre une diatribe à faire rougir les plus aguerris au combat de noms d’oiseaux.
Les images défilent en boucle sur nos écrans, nul doute, mais nos yeux ne s’y arrêtent guère. Notez juste une petite précision nous parlons d’images pas de photos. Les photos c’est un autre sujet, pour une autre fois, nous n’allons tout de même pas « mélanger les torchons et les serviettes »
Ah…Je vois votre moue dubitative, mettriez vous les images et les photos dans le même panier, avec tout plein de # autour ? Non pas vous, moi non plus…Et là l’ombre de Pinocchio se dessine.
Mais revenons au vif du sujet, au centre de celui ci qui ne peut que nous interroger soit sur nos capacités à pratiquer avec une grande dextérité la politique des 3 singes « j’ai rien vu, rien entendu, rien dit « ou celle plus sournoise, moins avouable du « j’ai pas fait attention quelle image ? »

Il y a là une triste évidence, nous avons beau être des éponges, des buvards nous avons un taux d’empathie parfois limité et une mémoire qui peut se noyer dans une amnésie terriblement volontaire. Il ne s’agit pas là d’un jugement de comportement, nul ne peut juger et l’emploi du nous est plus que volontaire, je l’assume pleinement.
En revanche, il est difficile de nier qu’à force de vouloir tout montrer, tout voir, rien ne reste ni au regard , ni à la mémoire. Les pires images témoins de notre monde cabossé et insupportable ne font la une de notre conscience que quelques secondes dans le meilleur des cas. C’est une réalité désolante surtout quand il s’agit d’enfants luttant contre les flots, fuyants un quotidien trop lourd avec l’espoir que de l’autre coté, sur l’autre rive la vie sera meilleure, plus douce comme dans un rêve d’enfant. Des enfants qui ne le sont plus vraiment tant il connaissent la signification du “rien, du plus rien « .
Bien sur nous nous sentons impuissants et c’est peut être l’explication de notre attentisme.
Mais ce dernier pourrait disparaître et laisser place à une prise de conscience et une volonté que plus jamais ces images n’existent, sauf dans un triste passé à jamais révolu.
Des questions ? Pas de questions ?
Si une : quand ?