Tenir bon et y croire…

Tenir bon

“ aujourd’hui ignore tout de demain” Il y a longtemps déjà que j’ai fait mienne cette petite phrase qui n’a l’air de rien et pourtant.
Elle contient en peu de mots tout l’espoir possible et un certain fatalisme mais en aucun cas ce dernier n’est empreint de pessimisme.
“ aujourd’hui ignore tout de demain” laisse la porte grande ouverte à tous les possibles.
Certes les derniers mois que nous avons vécu ne peuvent nous nourrir, dans tous les sens du terme, de légèreté d’esprit et d’âme.
Nous aimerions pouvoir oublier et effacer au Tipp ex cette année 2020, tant elle porte en son sein l’ignorance de demain, la chute libre et douloureuse qui met à terre et nous fait
flirter de trop prêt avec le caniveau.
Nous avons beau nous carapacer d’un positivisme exagéré presque outrageant, la réalité de chaque jour et son fardeau de nouvelles pèse sans relâche sur nos épaules qui ne sont pas si larges que cela. Le mot “précarité” tant redouté de chacun s’immisce sournoisement dans notre actualité.
Cette année 2020 sera pour bon nombre d’entre nous une année noire et le temps sera long pour en gommer les maux.
En revanche à l’inverse des années précédentes il nous sera sûrement plus joyeux de fêter dans une “ non fête” la fin de ce 2020 en nous gardant bien d’espérer pour 2021 autre chose que la santé.
Aura t’il fallu ces douze mois de mise à l’épreuve pour enfin savoir profiter de chaque instant qui se passe au calme, d’un rayon de soleil même timide, d’un chant d’oiseau même lointain, d’un sourire échangé même derrière le masque.

L’idéaliste rêveuse que je suis veut croire aussi que tous ceux qui souvent, trop souvent ont omis les bases d’une vie en société cordiale reviendront à de meilleurs sentiments.
Ou serait il plus juste de nommer cela: une meilleure éducation.
Ainsi je veux espérer que nos mails, nos échanges sms, nos rencontres commenceront par un bonjour ou un bonsoir réel, attentif et désiré. Que le mot “merci” reprendra sa place dans une langue française si riche et si belle. Que la phrase “ je t’aime “ ne restera pas dans les placards en attendant d’en sortir juste pour les grandes occasions.
J’aimerai, comme la petite fille devant un sapin de Noël, imaginer qu’un arc-en-ciel de bonnes intentions, de mots doux, prenne place dans nos échanges quotidiens sans pouvoir en être délogé de peur de ne plus être à la mode.
Une mode dont l’ultime signature serait respect, humanité et courtoisie.

C’est un rêve, je vous l’accorde, mais si nous revenons au début de notre échange
pourquoi ne pas y croire puisque “ aujourd’hui ignore tout de demain “

À demain peut être.