Comme un problème de nation

Pourquoi ? Un mot, huit lettres et tout est dit...

C’est la question la plus courte, la plus directe et celle qui renferme, à elle seule, toutes les interrogations qui peuvent nous effleurer l’esprit ou nous le mettre en miette, tant on cherche la réponse la plus juste à ce pourquoi qui nous met dans tous nos états.

Un pourquoi qui peut, comme un invité caméléon, se glisser dans toutes les réunions sur tous les faits d’actualité, des plus inconséquents aux plus dramatiques.

Vous voulez des exemples: comme au marché des fruits et légumes nos étales sont pleines même si nos porte-monnaies sont vides.

Pour ménager nos petits coeurs et «nos âmes en perditions» diraient les biens pensants allons y crescendo :

Pourquoi préférons nous avoir des centaines d’amis virtuels, que l’on imagine beaux, riches et intelligents, que deux ou trois ou même un seul mais malade et pauvre… 

Et d’ailleurs parlons en des pauvres.

Pourquoi faut il attendre l’hiver pour compter ceux qui ont faim, vivent et meurent dehors. Le rouleau compresseur des bonnes apparences ferait il son oeuvre sans possibilité de changer le cour des choses.

Ainsi, la liste des pourquoi pourrait se prolonger des heures, nous emmenant sans nous forcer, dans une mise en abîme, nous qui nous sommes déjà tant abîmés dans le silence contraint ou facile, dans l’omission avec l’espoir qu’elle nous préserve.

Je vous propose une escale à deux pas, là où se passe ce que nous ne voulons voir, ce qui nous fait peur à tous.

Arrêt station NATION tout le monde descend.